Les ingénieurs topographes francophones se mettent à l’heure des nouvelles technologies
URBANEWS.ma – la 7ème Conférence des géomètres francophones, une édition marquée par la création du Collectif des femmes géomètres francophones et du Réseau des jeunes géomètres francophones.
Organisée conjointement par l’Ordre national des ingénieurs géomètres topographes (ONIGT) et la Fédération des géomètres francophones (FGF), cette rencontre internationale s’est déroulée à un moment particulier pour cette profession au Maroc.
En effet, elle se tenait alors que le Conseil de gouvernement venait d’adopter le projet de décret N. 2.18.493 relatif à l’application de la liste des obligations professionnelles des ingénieurs géomètres topographes.
Il est à souligner que cet important rendez-vous pour la communauté d’ingénieurs géomètres topographes francophones a constitué la 7ème Journée nationale de l’ingénieur géomètre topographe.
En effet, « après Niamey, Ouagadougou, Yaoundé, Dakar, Cotonou, Abidjan et Lomé pour les 7èmes Universités de perfectionnement de la FGF, il a été décidé d’organiser l’événement en partenariat avec l’Ordre national des ingénieurs géomètres topographes du Maroc », a expliqué Marc Vanderschueren, président de la Fédération des géomètres francophones. Ce qui a permis une forte participation de quelque 700 personnes.
Cette manifestation, qui se tenait en ce même lieu, trois ans après les Assises nationales sur la politique foncière de l’Etat et son rôle dans le développement économique et social, « traduit la Haute sollicitude dont Sa Majesté entoure la profession et les professionnels de l’ingénierie topographique, une sollicitude qui nous honore et nous encourage à redoubler d’efforts pour contribuer significativement et efficacement au développement socioéconomique de notre pays », a déclaré le président de l’ONIGT, Khalid Yousfi.
Organisée sous forme de master class avec des conférences, débats, sessions techniques, elle était placée sous le signe des « Technologies avancées pour des politiques foncières efficaces ».
L’événement, qui a réuni plusieurs personnalités de divers horizons dont des décideurs, élus, professionnels de l’ingénierie, opérateurs publics et privés, experts et chercheurs, a ainsi été l’occasion d’échanger sur diverses questions relatives aux technologies avancées qui sont en passe de révolutionner la société des hommes et la structure de leur économie, de plus en plus numérique, de plus en plus dématérialisée, souligneront les organisateurs.
« Le thème a été choisi pour s’aligner sur les nouveaux besoins et répondre efficacement aux nouvelles exigences opérationnelles de nos sociétés pour faciliter l’intégration des nouvelles technologies et améliorer le paradigme des politiques foncières des pays », a indiqué Moha El Ayachi, directeur de la conférence.
Un avis partagé par le président de l’Ordre des géomètres experts de Côte d’Ivoire, Aboubacar Yacouba Sonogo, persuadé que « les nouvelles technologies sont importantes pour la profession dans ce sens qu’elles constituent un outil de facilitation de notre
travail ».
Cet ingénieur géomètre, diplômé de l’Institut national polytechnique Houphouët Boigny de Yamoussoukro, en veut pour preuve que « le GPS et les drones nous permettent d’avoir un gain de temps considérable et d’agir de façon positive sur la gestion de nos cabinets. Grâce à la technologie numérique, ce que l’on réalisait hier en 30 jours se fait aujourd’hui en une semaine, au plus 10 jours».
A ce propos, Marc Vanderschueren rappelle que sur le continent, le Maroc est un pionnier en matière d’utilisation des nouvelles technologies dans la gestion foncière.
Outre ce sujet, les participants se sont aussi intéressés aux problématiques complexes qui empêchent encore d’avoir des politiques foncières efficaces et au rôle de cette communauté « de proposer et de débattre des solutions possibles, dans l’ère des temps, à ces problématiques, parfois vieilles et archaïques, dans un cadre institutionnel de coopération et de concertation », a souligné K. Yousfi.
Et ce dernier d’insister sur la nécessité d’« approfondir les pistes de réflexions sur le partenariat, ses enjeux et ses dimensions, appréhender également la pédagogie et la philosophie ayant présidé à l’instauration de réseaux de formation et d’excellence et de saisir la portée de toutes les idées novatrices et fédératrices autour de la problématique du développement ».
Quoi qu’il en soi, pour Marc Vanderschueren, la tenue de cette conférence offrait l’occasion « d’optimiser les échanges entre les professionnels géomètres, le monde scientifique et académique, le monde politique et la société civile ».
Créée en 205 à Rabat, la Fédération des géomètres francophones réunit aujourd’hui 30 organisations d’ingénieurs géomètres des pays francophones de trois continents.
Cette instance, au sein de laquelle le Maroc occupe le poste de secrétaire général depuis mars 2018, est devenue le principal réseau francophone, au monde, des professionnels et enseignants qui exercent des activités s’appliquant à la mesure de la Terre, à sa représentation à toutes échelles, à la définition et l’estimation des biens, et à l’aménagement du territoire.
Précisons toutefois qu’elle n’en comptait que 27 avant cette rencontre. En effet, trois nouveaux pays ont rejoint la communauté. Il s’agit de la République des Comores, de la Suisse et du Rwanda.